Traitement des déchets

Traitement des déchets
Triage des déchets urbains par l'équipe de REC

mercredi 19 décembre 2012

Comment concilier Noël et environnement ?

À Noël, nos habitudes éco-citoyennes sont mises à rude épreuve. Pourtant, l'impact environnemental des fêtes est indéniable puisqu'elles constituent une période de surconsommation (alimentaire, énergétique, en termes de cadeaux offerts…). Sans gâcher la fête, il est possible de prendre en compte ces impacts environnementaux et de tenter de les réduire, en sachant quelques choses simples.

Le bilan carbone de nos cadeaux de Noël

En 2011, selon l'étude annuelle de la Fédération des Commerces spécialistes des Jouets et des Produits de l'Enfant (FCJPE) menée par TNS Sofres, les petits français demandaient en moyenne 9,1 cadeaux de Noël et reçevaient 8,4 cadeaux. Or l'INSEE estime le nombre de mineurs en France à 13,5 millions d'individus, ce qui, d'après un rapide calcul nous amène approximativement à 113,4 millions de cadeaux...

On imagine donc aisément que la production de cadeaux représente un impact environnemental significatif. Il faut aussi y rajouter les emballages des cadeaux, les livraisons, les jouets inutilisés ou les piles indispensables au fonctionnement...

Depuis qu'un grand nombre d'usines de production ont été délocalisées vers la Chine, les importations de jouets ont considérablement augmenté vers l'Union Européenne (62% des jouets importés viennent de Chine et 7,5% de pays hors Union Européenne), et leur bilan carbone avec. Difficile d'estimer précisément les émissions de gaz à effet de serre des cadeaux, les seuls calculs existants à l'heure actuelle essayant d'établir le bilan carbone du Père Noël depuis la Laponie (Finlande). Toutefois, on sait que 60 % des jouets offerts à Noël sont en plastique et 30% des cadeaux sont des jeux électroniques, ce qui dans les deux cas représente d'importantes émissions de gaz à effet de serre. Les jeux électroniques se retrouvent d'ailleurs en première ligne de ces émissions en utilisant des composants électroniques trop souvent futiles.

Les illuminations de Noël, grandes consommatrices d'énergie

La puissance fournie pour les illuminations de Noël dans les villes et les logements est estimée à 1 300 Méga Watts[1], dont les trois quarts sont liés à la consommation des ménages et un quart aux illuminations des collectivités. De plus, en cette période de pointe, l'électricité est produite par de nombreux moyens non nucléaires, ce qui rend ces consommations fortement émettrices de gaz à effet de serre (environ 119 g CO2/kWh).

Une augmentation significative de certaines catégories de déchets

Entre les emballages des cadeaux, ceux des aliments et les restes de repas, la quantité de déchets générés à Noël croît fortement. Sur les 10 villes étudiées par l'ADEME pour l'élaboration de son guide de bonnes pratiques (publié en 2009), on observe une augmentation de 12% de déchets de verre en période de fêtes. Les marchés de Noël qui pullulent dans de nombreuses villes, entraînent également une surproduction de déchets, puisqu'un visiteur d'un marché de Noël produit en moyenne 75g de déchets.

Les transports, un poste fortement émetteur de CO2 à Noël

Les transports en France sont responsables de 35 % des rejets de CO2, principal gaz à effet de serre. Or, la fréquentation des centres-villes et des principaux centres commerciaux augmente pour les achats de Noël, et peut conduire jusqu'à une hausse de 50% du trafic par rapport à la moyenne annuelle. De plus, les français continuent d'avoir recours principalement à la voiture individuelle, grande championne des émissions parmi les moyens de transport disponibles... Ces émissions sont d'ailleurs renforcées par les embouteillages formés par les consommateurs qui se pressent dans les centres commerciaux les derniers weekends qui précédent les fêtes.

Les fêtes mettent à mal la consommation responsable

Difficile de concilier fêtes et sobriété. Entraînant une très forte consommation, la période de Noël porte de forts enjeux en termes de « consommation responsable et durable ». Dans certaines villes, les commerçants déclarent réaliser plus du quart de leur chiffre d'affaire annuel à Noël.

En ce qui concerne la surconsommation de viandes, par exemple, l'association CIWF (Compassion in World Farming)[2] encourage les pratiques d'élevage respectueuses du bien-être des animaux, pour une meilleure santé publique, une plus grande sécurité alimentaire et le respect de l'environnement. Selon un sondage, réalisé en 2012, par Ifop pour CIWF, 73% des français considèrent les conditions d'élevage comme un critère de choix pour un achat. À l'heure de Noël, où nous sommes nombreux à manger dinde, chapon, foie gras... CICWF incite les consommateurs à prêter une attention accrue aux modes d'élevage des animaux, en choisissant le plein air ou le bio. Pour les œufs par exemple, un code 0 sur l'oeuf est la meilleure garantie (oeuf bio provenant d'une poule bio élevée en plein air). Pour la volaille, il faut faire attention aux labels : Agriculture Biologique, AOC, Label Rouge, poulet fermier... pour le porc, « bio », « porc sur paille » ou « porc en plein air ». En ce qui concerne la problématique bien particulière du foie gras, il convient de rappeler que le gavage est une pratique interdite chez de nombreux voisins européens et qu'elle est dénoncée en France depuis des années pour son non-respect de la législation. Certaines marques ou distributeurs, comme Coop Italia, le plus grand distributeur italien, ont cessé de commercialiser du foie gras dans leurs magasins depuis novembre 2012.

Noël, une fête planétairement injuste ?

Selon les chercheurs de l'Institut de l'environnement de Stockholm, les cadeaux de Noël des Britanniques pèseraient 310 kilos de CO2 émis par habitant. Si l'on ajoute le bilan carbone des activités, ceux de la nourriture, des déplacements, des illuminations, etc. on arrive à un total de 650 kilos de CO2 par habitant, ce qui correspond à plus d'un aller- simple pour New-York depuis Paris en avion.

Considérant la population mondiale et la capacité actuelle de la planète d'absorber le CO2, nous ne devrions pas émettre plus de 1 700 kilos de CO2 par habitant et par an. Il s'agirait même d'un objectif impératif si nous ne voulons pas accélérer le changement climatique et produire des effets incontrôlables. 650 kilos de CO2 à Noël représentent déjà 35% de nos droits d'émissions sur l'année ! En sachant qu'en France chaque individu émet près de 6 tonnes de CO2 par an ! À méditer...

Organiser un Noël plus respectueux de l'environnement : quelques conseils

Guirlandes et illuminations

Opter pour des ampoules basse consommation, et encore mieux des LED[3] qui sont plus économes et moins préjudiciables pour l'environnement, acheter des décorations de qualité qui dureront plusieurs années (pour limiter ses déchets), limiter les décorations électriques qui demandent beaucoup d'énergie, et toujours éteindre les lumières et les veilles avant d'aller se coucher.

Sapin artificiel

Opter pour un sapin de qualité que l'on peut garder plusieurs années (plus de 3 ans) ou se confectionner soi-même un sapin grâce à des matériaux destinés au rebut (pour les plus créatifs).

Sapin végétal

80% des sapins vendus en France sont cultivés dans l'Hexagone, spécifiquement pour Noël. N'oubliez donc pas de demander la provenance de votre sapin ! si vous souhaitez replanter le sapin dans votre jardin, faites-le dans les jours qui suivent votre achat ou la transplantation ne fonctionnera pas. Évitez la neige artificielle à base de produits chimiques qui empêche le compostage du sapin après les fêtes.

Cadeaux

Opter pour des cadeaux échangeables, afin de ne pas faire de présents inutiles. Il est possible dans beaucoup d'enseignes de demander des tickets de caisse sans prix apparent. L'achat d'occasion peut s'avérer intéressant (jeux vidéos, vélos...) : cette pratique se développe de plus en plus et il est tout à fait possible de trouver des objets de seconde main de qualité. Privilégier les objets robustes qui ne nécessitent pas de piles, batteries pour fonctionner, favoriser les jouets sans PVC[4], choisir des jeux éco-labellisés[5] (cf. le site de l'éco-label européen) sont quelques astuces intéressantes.

Emballages cadeaux

Réutiliser lorsque c'est possible les emballages d'une année sur l'autre, réaliser des paquets personnalisés à partir de matériaux disponibles chez soi, d'emballages destinés à la corbeille...

Repas de fête

Composer ses menus avec des produits locaux, bio et de saison, opter pour des poissons qui ne sont pas menacés de disparition, choisir des produits éco-labellisés, essayer de limiter les emballages et la vaisselle jetable, composter lorsque c'est possible les déchets alimentaires.

Transports

Marcher ou prendre le vélo pour les trajets courts, faire du covoiturage ou prendre les transports en commun (lorsque cela est possible) pour les achats de Noël...

Pour un Noël moins matérialiste et plus humain

Ainsi, la période de Noël ne doit plus être celle de la surenchère. L'amour porté à une personne ne se compte pas en nombres de cadeaux effectués et il n'y a pas de corrélation entre le prix d'un cadeau et l'affection portée à un être cher. L'attention régulière portée à nos proches semble être une preuve beaucoup plus tangible qu'une avalanche de cadeaux tombés de la hotte d'un Père Noël, un comportement qui trahit un consumérisme toujours plus fort. Soyons vigilants et réfléchis dans nos actes d'achat alors que les offres pour la Saint-Valentin pointent déjà le bout de leur nez, preuve que les sirènes de la surconsommation fonctionnent bien...
Comment vivre à neuf milliards sur la planète ?

Alors que la population augmente considérablement, celle-ci fait peser un poids croissant sur la planète. La démographie prend ainsi une dimension écologique. Cette problématique fait l'objet de nombreux débats.

En 1800, la planète comptait un peu moins d’un milliard d’habitants Entre 1800 et 1925, la population a doublé, grâce notamment aux progrès médicaux et sanitaires réalisés au cours de cette période (diminution de la mortalité infantile et augmentation de la l'espérance de vie). La population mondiale a ensuite augmenté de 4 milliardsen 1975 à 6 milliards en 1999 puis à 6,6 milliards en 2008 [voir débat].

Ralentissement durable ?

La croissance démographique atteint son niveau le plus élevé au milieu des années 90 avec une augmentation de 82 millions d'individus par an. Les chiffres font état d'une croissance annuelle de 70 millions en 2007 (Lester R. Brown, Le Plan B). Le nombre moyen d’enfants est passé de six par femme en 1960 à trois environ aujourd’hui. Il pourrait atteindre deux enfants par femme dans les prochaines décennies, au niveau de remplacement de la population.

Selon les prévisions des Nations-Unies la population mondiale atteindra environ 9 milliards à l'horizon 2050 puis se stabilisera. Il s'agit d'un chiffre inférieur à celui des 12 milliards que projetaient la plupart des spécialistes il y a une dizaine d'années [1].

Situations contrastées

Les situations démographiques peuvent être très diverses d'une zone géographique à l'autre. Les pays occidentaux ont achevé leur "transition démographique", c’est-à-dire que la mortalité a considérablement diminué grâce de la médecine, or la natalité a également chuté parfois en dessous du seuil de renouvellement. Leur population vieillit et diminue même parfois en valeur absolue, même lorsque l'on compte les nouveaux habitants issus de l’immigration.

A l’inverse, une grande partie du monde connait encore une croissance démographique forte. Dans les décennies à venir, 96 % de cette croissance prendra place dans les pays en développement. Selon le FNUAP (Fonds des Nations unies pour la population), la population des 49 pays les moins avancés va presque tripler. [voir débat]

Aujourd’hui, l’âge moyen dans le monde est de 28 ans et il devrait passer à 38 ans en 2050 du fait l’augmentation de l’espérance de vie.

Le rôle des femmes

La baisse de la fécondité est principalement contrôlée par les femmes. Or, leur fécondité baisse significativement avec l’urbanisation grâce à l'accès à une meilleure éducation, aux méthodes de contrôle des naissances (planning familial), à une vie professionnelle et à un environnement qui, loin d’encourager des familles nombreuses, les décourage.

Toutefois, dans les pays où les petits garçons sont préférés aux filles, comme en Inde ou en Chine, et où les échographies sont disponibles pour déterminer le sexe des enfants avant leur naissance, les parents favorisent les bébés mâles et avortent des filles. Il y aurait aujourd’hui un déficit de plusieurs dizaines de millions de femmes dans ces pays. [voir débat]

Migrations

Les évidentes différences de niveau de vie conduisent un nombre important de personnes à chercher à émigrer vers les pays plus riches – en Europe occidentale et aux Etas-Unis, notamment, des conditions parfois très difficiles. Certains y laissent la vie, la plupart sont la proie de trafiquant d’hommes. Une part croissante des migrations se fait aujourd’hui entre les différents « suds ».

"Population bomb"

Dans les années 60, de nombreux intellectuels écologistes pensaient que l’accroissement de la population mènerait l’humanité à la catastrophe. Le plus célèbre d’entre eux, Paul R. Ehrlich, un entomoliste américain, publia en 1968 un livre à grand succès : "The population bomb". Il prédisait notamment que des centaines de millions de personnes allaient mourir de faim prochainement dans les plus grandes famines de l’histoire de l’humanité. Celles-ci ne sont pas survenues, en particulier parce que la production agricole a augmenté considérablement. [voir fiche agriculture]

Empreinte écologique et épuisement des ressources

Même si les famines prédites n'ont pas eu lieu, l’accroissement de la population implique l'augmentation des besoins en alimentation et en biens de consommation courante. La population mondiale exerce une pression croissante sur l’environnement et sur les ressources. Lorsqu'on mesure l’empreinte écologique de l’humanité, on s’aperçoit qu’elle dépasse la taille de notre planète : notre modèle de vie à l'échelle du monde n'est plus durable [voir fiche empreinte écologique]. Toutefois, il existe de grandes différences entre les populations. Un Australien ou un Etasunien consomment bien plus qu’un Burkinabé : l'empreinte des premiers est 10 fois plus élevée que les derniers.

Face à cette crise, la plupart des écologistes prônent une diminution drastique de l’empreinte écologique moyenne de l’humanité – et principalement la réduction de celle des pays occidentaux. D’autres défendent un point de vue plus malthusianiste et parfois misanthrope : ils pensent qu’il faut aussi réduire la taille de la population mondiale et considèrent qu’il ne faut pas avoir d’enfant (même s’ils ne mettent pas toujours leurs idées en accord avec leurs actes).

vendredi 16 novembre 2012

L'impraticabilté des routes au niveau des forets fait de ces dernières victimes. en effet, les responsables des véhicules recourent dans la foret pour y couper des arbres afin de subvenir à leur besoin: nourritures, bois de chauffe, réparer les routes, ...
REC déplore ce genre d'actions. 

jeudi 15 novembre 2012

Chers internautes, REC est pleinement impliquée dans le reboisement des surfaces nues qui sont surtout menacées par de l'érosion.