Traitement des déchets
mercredi 19 décembre 2012
Comment vivre à neuf milliards sur la planète ?
Alors que la population augmente considérablement, celle-ci fait peser
un poids croissant sur la planète. La démographie prend ainsi une
dimension écologique. Cette problématique fait l'objet de nombreux
débats.
En 1800, la planète comptait un peu moins d’un milliard
d’habitants Entre 1800 et 1925, la population a doublé, grâce notamment
aux progrès médicaux et sanitaires réalisés au cours de cette période
(diminution de la mortalité infantile et augmentation de la l'espérance
de vie). La population mondiale a ensuite augmenté de 4 milliardsen 1975
à 6 milliards en 1999 puis à 6,6 milliards en 2008 [voir débat].
Ralentissement durable ?
La croissance démographique atteint son niveau le plus élevé au milieu
des années 90 avec une augmentation de 82 millions d'individus par an.
Les chiffres font état d'une croissance annuelle de 70 millions en 2007
(Lester R. Brown, Le Plan B). Le nombre moyen d’enfants est passé de six
par femme en 1960 à trois environ aujourd’hui. Il pourrait atteindre
deux enfants par femme dans les prochaines décennies, au niveau de
remplacement de la population.
Selon les prévisions des
Nations-Unies la population mondiale atteindra environ 9 milliards à
l'horizon 2050 puis se stabilisera. Il s'agit d'un chiffre inférieur à
celui des 12 milliards que projetaient la plupart des spécialistes il y a
une dizaine d'années [1].
Situations contrastées
Les
situations démographiques peuvent être très diverses d'une zone
géographique à l'autre. Les pays occidentaux ont achevé leur "transition
démographique", c’est-à-dire que la mortalité a considérablement
diminué grâce de la médecine, or la natalité a également chuté parfois
en dessous du seuil de renouvellement. Leur population vieillit et
diminue même parfois en valeur absolue, même lorsque l'on compte les
nouveaux habitants issus de l’immigration.
A l’inverse, une
grande partie du monde connait encore une croissance démographique
forte. Dans les décennies à venir, 96 % de cette croissance prendra
place dans les pays en développement. Selon le FNUAP (Fonds des Nations
unies pour la population), la population des 49 pays les moins avancés
va presque tripler. [voir débat]
Aujourd’hui, l’âge moyen dans
le monde est de 28 ans et il devrait passer à 38 ans en 2050 du fait
l’augmentation de l’espérance de vie.
Le rôle des femmes
La baisse de la fécondité est principalement contrôlée par les femmes.
Or, leur fécondité baisse significativement avec l’urbanisation grâce à
l'accès à une meilleure éducation, aux méthodes de contrôle des
naissances (planning familial), à une vie professionnelle et à un
environnement qui, loin d’encourager des familles nombreuses, les
décourage.
Toutefois, dans les pays où les petits garçons sont
préférés aux filles, comme en Inde ou en Chine, et où les échographies
sont disponibles pour déterminer le sexe des enfants avant leur
naissance, les parents favorisent les bébés mâles et avortent des
filles. Il y aurait aujourd’hui un déficit de plusieurs dizaines de
millions de femmes dans ces pays. [voir débat]
Migrations
Les évidentes différences de niveau de vie conduisent un nombre
important de personnes à chercher à émigrer vers les pays plus riches –
en Europe occidentale et aux Etas-Unis, notamment, des conditions
parfois très difficiles. Certains y laissent la vie, la plupart sont la
proie de trafiquant d’hommes. Une part croissante des migrations se fait
aujourd’hui entre les différents « suds ».
"Population bomb"
Dans les années 60, de nombreux intellectuels écologistes pensaient que
l’accroissement de la population mènerait l’humanité à la catastrophe.
Le plus célèbre d’entre eux, Paul R. Ehrlich, un entomoliste américain,
publia en 1968 un livre à grand succès : "The population bomb". Il
prédisait notamment que des centaines de millions de personnes allaient
mourir de faim prochainement dans les plus grandes famines de l’histoire
de l’humanité. Celles-ci ne sont pas survenues, en particulier parce
que la production agricole a augmenté considérablement. [voir fiche
agriculture]
Empreinte écologique et épuisement des ressources
Même si les famines prédites n'ont pas eu lieu, l’accroissement de la
population implique l'augmentation des besoins en alimentation et en
biens de consommation courante. La population mondiale exerce une
pression croissante sur l’environnement et sur les ressources. Lorsqu'on
mesure l’empreinte écologique de l’humanité, on s’aperçoit qu’elle
dépasse la taille de notre planète : notre modèle de vie à l'échelle du
monde n'est plus durable [voir fiche empreinte écologique]. Toutefois,
il existe de grandes différences entre les populations. Un Australien ou
un Etasunien consomment bien plus qu’un Burkinabé : l'empreinte des
premiers est 10 fois plus élevée que les derniers.
Face à cette
crise, la plupart des écologistes prônent une diminution drastique de
l’empreinte écologique moyenne de l’humanité – et principalement la
réduction de celle des pays occidentaux. D’autres défendent un point de
vue plus malthusianiste et parfois misanthrope : ils pensent qu’il faut
aussi réduire la taille de la population mondiale et considèrent qu’il
ne faut pas avoir d’enfant (même s’ils ne mettent pas toujours leurs
idées en accord avec leurs actes).
vendredi 16 novembre 2012
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